Édition du vendredi 12 avril 2019
Prévention de la délinquance et de la radicalisation : le Premier ministre annonce une « concertation avec les associations d'élus »
Édouard Philippe a réuni hier, à Strasbourg, le Comité interministériel à la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), notamment pour faire le point sur la mise en œuvre du plan « Prévenir pour protéger » qu’il a présenté il y a un an à Lille (lire Maire info du 26 février 2018).
Ce plan, qui mise fortement sur la prévention et s’appuie en partie sur les collectivités territoriales dans ce domaine, avait été suivi de l’élaboration d’une circulaire sur l’information des maires en matière de prévention de la radicalisation violente (lire Maire info du 14 novembre 2018). Lors de la réunion d’hier, il a été donné un premier chiffre au sujet des chartes d’échange d’informations entre maires et préfets prévues par cette circulaire : 103 de ces chartes ont été signées à ce jour.
Le Premier ministre a livré hier d’autres chiffres : il y a en ce mois d’avril « 20 904 individus » inscrits au FSPRT (fichier de signalement pour la prévention de la radicalisation), dont 22 % de femmes et 2,7 % de mineurs. Quatre écoles musulmanes hors contrat, sept lieux de culte et 89 « petits commerces » ont été fermés cette année au titre de leur proximité avec la mouvance radicale, les commerces en question étant essentiellement « des kebabs, salons de thé, bars à chicha », a détaillé Édouard Philippe. Par ailleurs, la procédure d’opposition à l’ouverture d’établissements scolaires hors contrat introduite par la loi Gatel d’avril 2018 a été engagée « à 15 reprises ».
Mieux former les élus
Le Premier ministre a annoncé qu’un nouveau « cycle de formation à la lutte contre la radicalisation » va démarrer en 2019 à destination de « nouveaux acteurs », en particulier « les élus des collectivités territoriales et les acteurs de la politique de la ville ».
L’axe fondamental de la nouvelle stratégie que le gouvernement est en train de mettre en œuvre est, selon Édouard Philippe, la volonté « d’intervenir plus tôt et plus vite ». Constatant un « rajeunissement généralisé des délinquants », le gouvernement souhaite « développer une capacité d’intervention et de détection plus précoce ». Sans donner plus de détails, le chef du gouvernement a aussi indiqué qu’il proposait de « donner aux acteurs locaux, au premier rang desquels les élus, les moyens d’intervenir auprès de ces jeunes et de leurs familles ».
Alors que plusieurs voix se sont élevées, ces derniers jours, pour critiquer « l’immobilisme » du gouvernement en matière d’évolution du continuum de sécurité – la députée Alice Thourot, co-auteure du récent rapport sur ce sujet, a cette semaine dit son incompréhension à ce sujet – Édouard Philippe a annoncé hier avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de « relancer la concertation pour mieux travailler avec les maires et les polices municipales ».
Dernière annonce : le gouvernement va lancer « une concertation avec les associations d’élus sur la prochaine stratégie nationale de prévention de la délinquance ». Cette concertation va « durer jusqu’à l’été de façon à pouvoir construire ensemble un dispositif satisfaisant », a détaillé l’ancien maire du Havre. Elle doit permettre, dans son esprit, « de répondre à toutes les questions, de repérer les difficultés, de recenser les bonnes pratiques et de les échanger ».
Ce plan, qui mise fortement sur la prévention et s’appuie en partie sur les collectivités territoriales dans ce domaine, avait été suivi de l’élaboration d’une circulaire sur l’information des maires en matière de prévention de la radicalisation violente (lire Maire info du 14 novembre 2018). Lors de la réunion d’hier, il a été donné un premier chiffre au sujet des chartes d’échange d’informations entre maires et préfets prévues par cette circulaire : 103 de ces chartes ont été signées à ce jour.
Le Premier ministre a livré hier d’autres chiffres : il y a en ce mois d’avril « 20 904 individus » inscrits au FSPRT (fichier de signalement pour la prévention de la radicalisation), dont 22 % de femmes et 2,7 % de mineurs. Quatre écoles musulmanes hors contrat, sept lieux de culte et 89 « petits commerces » ont été fermés cette année au titre de leur proximité avec la mouvance radicale, les commerces en question étant essentiellement « des kebabs, salons de thé, bars à chicha », a détaillé Édouard Philippe. Par ailleurs, la procédure d’opposition à l’ouverture d’établissements scolaires hors contrat introduite par la loi Gatel d’avril 2018 a été engagée « à 15 reprises ».
Mieux former les élus
Le Premier ministre a annoncé qu’un nouveau « cycle de formation à la lutte contre la radicalisation » va démarrer en 2019 à destination de « nouveaux acteurs », en particulier « les élus des collectivités territoriales et les acteurs de la politique de la ville ».
L’axe fondamental de la nouvelle stratégie que le gouvernement est en train de mettre en œuvre est, selon Édouard Philippe, la volonté « d’intervenir plus tôt et plus vite ». Constatant un « rajeunissement généralisé des délinquants », le gouvernement souhaite « développer une capacité d’intervention et de détection plus précoce ». Sans donner plus de détails, le chef du gouvernement a aussi indiqué qu’il proposait de « donner aux acteurs locaux, au premier rang desquels les élus, les moyens d’intervenir auprès de ces jeunes et de leurs familles ».
Alors que plusieurs voix se sont élevées, ces derniers jours, pour critiquer « l’immobilisme » du gouvernement en matière d’évolution du continuum de sécurité – la députée Alice Thourot, co-auteure du récent rapport sur ce sujet, a cette semaine dit son incompréhension à ce sujet – Édouard Philippe a annoncé hier avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de « relancer la concertation pour mieux travailler avec les maires et les polices municipales ».
Dernière annonce : le gouvernement va lancer « une concertation avec les associations d’élus sur la prochaine stratégie nationale de prévention de la délinquance ». Cette concertation va « durer jusqu’à l’été de façon à pouvoir construire ensemble un dispositif satisfaisant », a détaillé l’ancien maire du Havre. Elle doit permettre, dans son esprit, « de répondre à toutes les questions, de repérer les difficultés, de recenser les bonnes pratiques et de les échanger ».
F.L.
Télécharger le dossier de presse du CIPDR. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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